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Résumé du projet de thèse

Le sujet de la musique dans les couvents féminins à la période baroque connaît un intérêt croissant à notre époque de préoccupations liées au genre, à la place des femmes dans la société, et à la prise de conscience des différents biais conditionnant la transmission l’héritage culturel des temps passés. D’une manière similaire au sujet des femmes musiciennes en général, celui des religieuses musiciennes reste souvent cantonné à quelques grandes figures, telles Isabella Leonarda, dont on ne manque pas de souligner le caractère exceptionnel.
Outre le nombre relativement important de religieuses musiciennes, tant compositrices qu’interprètes ou pédagogues, un ensemble de preuves (témoignages, dédicaces) indiquent clairement que les instruments étaient non seulement présents dans les murs des couvents, mais étaient également utilisés comme instruments solistes et pas uniquement limités à un rôle d’accompagnement de la musique liturgique. Dans le contexte des couvents féminins en pleine Contre-Réforme, que l’on imagine aisément enclins à avoir adopté une politique répressive à l’égard de leurs résidentes, cette spécificité peut sembler surprenante. Au-delà de la redécouverte d’un répertoire particulier et de la réhabilitation de la production d’artistes féminines dont le rôle a pu être minorisé au fil des siècles, cette étude pourra nous permettre de repenser nos clés de lecture sur le rôle et la place des femmes et des institutions religieuses féminines du passé. 
 

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