Ce travail porte sur les formes d’appropriation et les fonctions musicales issues de l’apparition de la guitare électrique dans une des traditions savantes de la musique occidentale ; celle où l’écriture musicale au travers la notation est le cœur du processus de création. On soutiendra la thèse selon laquelle cet instrument a joué le rôle de vecteur de transformations des pratiques sur le plan de la composition et de l’interprétation musicales. Premièrement, elle a contribué à la reconfiguration des agents et des rapports créatifs et culturels lors du processus de création. Deuxièmement, à différentes échelles de l’histoire contemporaine, elle a permis la modélisation des hybridations esthétiques et formelles des œuvres, issue de l’échange entre les pratiques populaires et savantes. L’approche épistémologique utilisé est celui d’une étude immersive de la composition et de l’interprétation musicales, fondé sur un cadre théorique qui réunit les techniques de recherche quantitatives et qualitatives des différentes approches scientifiques de la musique. Ainsi, depuis une perspective générale, ce travail s’inscrit dans les études qui portent sur les usages et les formes artistiques contemporains en Occident au XXIe siècle, et, de manière particulière, sur les pratiques contemporaines de la guitare électrique.