Auteur·e de la thèse
Directeur·ice de thèse
Résumé du projet de thèse

La période de la IIIe République en France voit éclore un nombre considérable de sonates pour violon et piano, dont nous connaissons bien les chefs-d'œuvre – sonates de Franck, Fauré, Debussy ou Ravel. Prenant appui sur un catalogue inédit de quatre cent vingt-et-une sonates de deux cent quatre-vingt-onze compositeurs différents (français ou belges), la présente thèse vise à l’étude et à la définition de ce genre musical.La première partie interroge le contexte historique et socioculturel qui permit à la sonate française de connaître un tel apogée, à la fin d’un XIXe siècle qui ne laissait a priori rien présager de tel. L’auteur revient aux sources du répertoire et met à jour l’établissement d’une conjoncture particulièrement propice où se croisent élan nationaliste, renouveau de la musique instrumentale, salons artistiques, sociétés de concerts, compositeurs chefs de file et interprètes de l’école franco-belge de violon. La deuxième partie entreprend de définir le répertoire au moyen d’un traitement typologique et statistique du catalogue référençant toutes les œuvres rencontrées. La troisième partie questionne l’identité de ces sonates comme genre musical, en s’appuyant sur les éléments d’écriture et de langage qui les caractérisent autant qu’ils en font la diversité. Enfin, la quatrième partie apporte un éclairage inédit sur la Sonate de Vinteuil de Proust, au regard d’un corpus d’étude de cinquante sonates analysées en détails. Les annexes comprennent de nombreux documents, dont le catalogue référencé des sonates, un catalogue des compositeurs, les fiches analytiques de cinquante sonates ainsi qu’un CD enregistré par l’auteur au violon.

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Date de soutenance