Cette thèse analyse les musiques chorales et instrumentales pratiquées par les chrétiens japonais au cours de la mission jésuite au Japon de la seconde moitié du XVIe siècle. Selon une Règle de l'ordre, établie par les premiers jésuites, la musique a été supprimée de son utilisation des rites liturgiques, et cela peut être pensé, que la volonté d'Ignace de Loyola considère la mission d'apostolat comme l'une des activités missionnaires principale plutôt que la pratique de la musique dans l’office religieux. Or, avec l’élargissement du terrain missionnaire vers l'extérieur de l’Europe, tel que dans les Indes orientales, aux Moluques et au Japon, la musique liturgique a été autorisée pour l’utilisation dans les rites, et a évolué vers un moyen de christianisation de la population locale. Dans le terrain missionnaire du Japon, les musiques chorales et instrumentales ont été pratiquées par les convertis locaux, quant aux instruments de musique européens importés de l'Europe, ils sont devenus l’un des sujets des peintures religieuses et ont été fabriqués comme l’orgue. Cependant, les communautés chrétiennes en milieu rural, souvent isolées, célébraient les rites liturgiques sans présence des missionnaires, et ces rites finirent par revêtir des caractères particuliers.
Les travaux antérieurs concernant ce sujet se sont notamment concentrés sur la réception de ces musiques chrétiennes par les chrétiens japonais, dont la culture musicale qui se distingue complétement, je resitue ces musiques dans un contexte d’adaptation mis en œuvre au sein de la mission jésuite, notamment en Asie. Cette thèse propose que l’étude des musiques chrétiennes en terrain missionnaire japonais ne peut pas être circonscrite à l’étude de l’enseignement de la musique dans les séminaires et à l’étude des traditions des chrétiens cachés, mais contribue à la reconsidération de la place de la musique liturgique chrétienne introduite en relation avec l’expansion des missions apostoliques à l'extérieur de l’Europe au XVIe siècle, à l’époque de la Renaissance.
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