Temps perdu et retrouvés : une approche phénoménologique de la pensée temporelle dans l'œuvre de Tom Johnson

Dans le cadre de la théorie de la métaréférence développée par Werner Wolf, cette thèse interroge la dimension métamusicale de l’œuvre de Tom Johnson en tant que vecteur du principe de non-intentionnalité prôné par le compositeur. L’étude des stratégies auto-réflexives propres à son esthétique nous amène à formuler la problématique suivante :
« En quoi la métamusique de Tom Johnson questionne le statut de l’œuvre musicale ? »
Afin d’inscrire l’œuvre dans son contexte d’émergence, nous évaluerons l’impact de la métamusique sur les actants de la création. Nous porterons ainsi un intérêt particulier aux représentations du compositeur et de l’interprète, condamnés par Tom Johnson à une mort symbolique sur l’autel de l’anti-subjectivité. Ces nouveaux rapports de pouvoir nous conduiront à reconsidérer le statut de l’œuvre musicale dans son émancipation vis-à-vis du créateur et en tant qu’incarnation du principe de non-intentionnalité.