Auteur·e de la thèse
Résumé du projet de thèse

Tout au long de leur histoire, les Japonais ont cultivé précieusement leurs propres traditions, tout en assimilant les cultures voisines, celles d’Asie continentale (Chine, Corée), puis celles apportées par l’Occident. Pourtant, aujourd’hui, au début du XXIe siècle, leur vie quotidienne est marquée par le monde occidental et il nous semble que « la tradition japonaise » commence à tomber en désuétude. Le mot « tradition » prend même une couleur exotique à leurs yeux, et désormais, ce sont les Occidentaux qui tournent leur regard vers la tradition japonaise. Parmi eux, deux compositeurs français, Laurent Martin (1959-) et Jean-Luc Hervé (1960-). L’objet de leurs recherches est le moteur de leur création musicale et leur intérêt pour le Japon ne se limite pas à des stéréotypes. Laurent Martin s’intéresse au premier chef à la littérature japonaise et Jean-Luc Hervé est attiré avant tout par l’agencement du paysage japonais (architecture, jardins). Tous deux sont en quête de ce qui est ignoré ou oublié des Japonais eux-mêmes : « la tradition japonaise », qui est digne d’être perpétuée ou remise à jour. Les centres d’intérêt de ces deux compositeurs ont nourri le sujet de notre recherche. Après avoir étudié les particularités des cultures japonaise et française, leurs points communs et ce qui les différencie, nous analyserons Poèmes japonais de Laurent Martin et Effet lisière de Jean-Luc Hervé sous divers angles. À partir de ces deux modèles musicaux, nous nous demanderons comment les Japonais eux-mêmes peuvent appréhender leurs propres traditions au sein de la société moderne.

Date de soutenance