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Résumé du projet de thèse

Cette étude porte sur un corpus de tarentelles pour piano éditées en France de la fin des années 1820 jusqu’à la Première Guerre mondiale. Cherchant à comprendre comment cette danse, originaire du sud de l’Italie, en est venue à occuper une telle place dans le répertoire pianistique français du XIXe siècle, l’auteur commence par évoquer ses origines présumées, entre catharsis et rituel de guérison, puis son évolution en une danse de divertissement. Après une première partie consacrée à la façon dont les récits de voyageurs, les romans et les articles de presse contribuent à entretenir un imaginaire pittoresque autour de la tarentelle, la deuxième partie aborde la question de son acclimatation dans la France du siècle romantique. On y apprend notamment que la tarentelle de La Muette de Portici d’Auber a servi de modèle aux tarentelles qui figurent dans de nombreux opéras de l’époque. Avec La Danza de Rossini, la Tarentelle d’Auber a même lancé la mode des pièces s’inspirant du rythme et de la vivacité caractéristiques de cette danse. La troisième partie apporte enfin un éclairage particulier sur les 496 partitions pour piano du corpus, celles-ci étant examinées sous l’angle de leurs couvertures illustrées, de leurs titres évocateurs, mais aussi de la gestion qu’elles font de certains paramètres musicaux (rythme, tonalité, tempo, etc.). Englobant un répertoire qui va des pièces faciles pour le salon aux œuvres les plus virtuoses pour le concert, la tarentelle a séduit le public français par sa puissance d’évocation transalpine et l’énergie de son rythme tourbillonnant.

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