Loin de prétendre à l’exhaustivité, cette thèse présente un premier essai visant à une compréhension plus unifiée et plus globale du système modal arabe d’une période s’étalant sur cinq siècles environ. Un des enjeux de cette recherche est, pour reprendre les termes d’Amnon Shiloah, « de quitter, une fois pour toutes, la légende de léthargie » et d’enlever la qualification de «stagnation » et d’« âge des ténèbres » longtemps attachée à cette époque. Il s’est avéré à travers les pages de cette recherche, que le système modal n’a jamais perdu sa vitalité. Tout au contraire, les études historique, philologique, systémique et sémiotique menées au cours de cette thèse attestent de la présence d’un fil conducteur qui lie, d’un bout à l’autre, la tradition du XIIIe siècle à celle du XIXe siècle.