Auteur·e de la thèse
Directeur·ice de thèse
Résumé du projet de thèse

Loin de se consacrer exclusivement à sa vocation littéraire et en dépit des règlementations imposées par l’Opéra au sujet de la musique sur les théâtres parlés, la Comédie-Française – théâtre par excellence de la parole et de la déclamation – accorde également une place importante à la musique au sein de ses spectacles au XVIIe comme au XVIIIe siècle. À cette époque, chaque représentation théâtrale fait en effet appel à de la musique (sous forme d’intermèdes ou d’entractes musicaux), et les archives témoignent que sous l’Ancien Régime, le théâtre emploie un orchestre permanent dont les gages font partie des frais journaliers, et dont les effectifs ne font que s’accroître : de six violons en 1680, on passe, un siècle plus tard, à la veille de la Révolution, à plus de vingt-cinq musiciens. Par ailleurs, un grand nombre de pièces à intermèdes ou à divertissements, dans la lignée de la comédie-ballet du XVIIe siècle, continue à occuper régulièrement le répertoire du Théâtre Français jusqu’à la Révolution.
 
Cette thèse se propose d’étudier la place de la musique et de la danse à la Comédie-Française entre 1680 et 1793, en étudiant plus précisément le cas des pièces de théâtre créées avec musique, issues de la collaboration entre un dramaturge et un compositeur. Il s’agit notamment de répertorier l’ensemble des pièces avec musique créées sur la période, ainsi que l’ensemble des sources musicales correspondantes, à travers la réalisation d’un catalogue thématique. Ce travail pluridisciplinaire, mené à l’intersection de la littérature et de la musicologie, souhaite également s’interroger sur les relations entre théâtre et musique sous l’Ancien Régime à travers une analyse dramaturgique et musicale de ces pièces de théâtre et de leurs intermèdes de musique et de danse.

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