L’anxiété dentaire est un phénomène courant qui touche un grand nombre d’individus, les conduisant à négliger leur santé bucco-dentaire. En effet, les problèmes dentaires plongent le patient dans une situation douloureuse et stressante à travers leurs impacts psychologiques et physiques, et peuvent même mettre sa vie en danger. La principale cause à l’origine de cette anxiété est la peur d’avoir mal au cours du traitement. Pour faire face à ce problème, les médecins ont eu recours dans le passé à des substances pharmacologiques sédatives telles que les benzodiazépines, les antidépresseurs, les barbituriques et l’inhalation de protoxyde d’azote, médications aux effets secondaires néfastes, qui notamment modifient l’équilibre des neurotransmetteurs à l’intérieur du cerveau. D’où la nécessité de recourir à des thérapeutiques plus douces et dépourvues d’effets secondaires. Or, l’usage de la musique dans une perspective de soins antalgiques et anxiolytiques répond à ce profil. En effet, la musicothérapie a déjà prouvé ses vertus dans différents domaines de soins, et plus particulièrement dans la gestion de la douleur et de l’anxiété liée à celle-ci. Sur ces entrefaites, l’objectif de cette thèse est d’évaluer les vertus anxiolytiques et analgésiques de l’usage de la musicothérapie chez les patients libanais au cabinet dentaire, tout en prenant en compte la préférence musicale du patient ainsi que les spécificités grammatologiques musicales culturelles. D’autre part, il s’agit d’effectuer des analyses musicologiques post-protocoles expérimentaux afin de vérifier quels seraient les paramètres grammatologiques musicaux les plus efficients en fonction des sujets et des effets recherchés, en somme, de fermer la boucle de l’articulation neuro-musicologique dans ce champ de recherche.
