En ces temps de confinement, nous vous adressons cette newsletter un peu particulière, où il ne sera pas question de l'agenda des évènements à venir dans l'immédiat, mais plutôt d'un appel à votre créativité, avec le lancement du Mercure confiné, et d'un retour sur les évènements récents autour desquels nous avons eu le plaisir d'échanger avec vous.
Des voix, une vidéo, des idées de lecture et une pensée pour vous tous en vous espérant en bonne santé.
Appel à participation...
REJOIGNEZ LE MERCURE CONFINÉ !
Le Mercure galant, périodique de l’époque de Louis XIV, fut le premier journal français à publier de la musique. Relais d’une information officielle de la monarchie, il a aussi été un réseau social avant l’heure : chacun était invité à y contribuer en envoyant actualités, poésies, musiques.
Vous aimez lire à voix haute, chanter, jouer de la musique, improviser ? Rejoignez le Mercure confiné !
Grâce aux ressources numériques produites à l’IReMus (édition des textes, partitions en fac similés et en notation moderne) accessibles en ligne, Le Mercure confiné vous propose de rejouer l’expérience d’un salon dématéralisé : de lire à voix haute, de vhanter, jouer, improviser sur le mercure galant, et de partager vos contributions.
LA JOURNÉE D'ÉTUDES " GEORGES GILLET, UNE FIGURE MAJEURE DE L'HISTOIRE DU HAUTBOIS " Cette journée s'est tenue le vendredi 6 mars dernier, était organisée par Lola Soulier et Cécile Davy-Rivaux, de l'IReMus, en collaboration avec le Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris. Elle a donné lieu à de passionnants échanges et s'est clôturée par une visite du Département de la musique. Une restitution video partielle est en préparation et sera mise en ligne dans les prochaines semaines. Une suite à cette journée d'études aura lieu le 3 décembre 2020, avec notamment une master class. Nous avons en dirons davantage à ce sujet dans une prochaine lettre.
CÉRÉMONIE DÉDIÉE À FLORENCE GÉTREAU
Jeudi 12 mars dernier, nous étions une soixantaine à nous réunir au Grand salon du Cabinet du Doyen de la Faculté des Lettres autour de notre collègue Florence Gétreau pour lui témoigner notre amitié et notre reconnaissance pour ses quarante années de carrière, de recherches et de publications. Après un mot d’accueil de Gilles Demonet, Barthélémy Jobert a retracé la riche activité de Florence en mettant l’accent sur son rôle de passeur entre les générations et les disciplines. Au nom de ses collègues et anciens étudiants, Catherine Massip lui a remis un livre d’hommage : Musiques. Images. Instruments, réunissant une quarantaine de contributions internationales couvrant tous les champs des savoirs et des disciplines abordés par Florence qui, dans ses remerciements, est revenue avec tendresse et humour sur quelques moments saillants de son parcours et de ses rencontres avec des personnalités aussi marquantes que la comtesse de Chambure, Georges Henri Rivière, Jacques Thuillier, Albert Pomme de Mirimonde, William Christie et bien d’autres encore. Merci à Alban Framboisier et à Fabien Guilloux pour l’organisation de cette soirée déjà reportée en raison des mouvements sociaux et qui, malgré l’absence de nombreux invités étranger, a pu se tenir juste avant la période de confinement. Souhaitons à Florence tous nos vœux pour cette nouvelle période de son éméritat et, comme l’appelait de ses vœux Gilles Demonet, nous espérons bénéficier longtemps encore de la générosité passionnée de Florence pour continuer à écouter avec elle les images de la musique qu’elle aime tant nous faire partager.
LE SÉMINAIRE " L'ICONOGRAPHIE MUSICALE ET L'ART OCCIDENTAL - V" Nous avons eu le plaisir de proposer une passionnante séance, le 26 février dernier, dans l'écrin de l'Opéra-Comique qui lui ouvrait ses portes et les secrets de ses coulisses. Un grand merci à Agnès Terrier, conseillère artistique et dramaturge de l’Opéra Comique, pour cette visite guidée exceptionnelle. Nous vous communiquerons le calendrier des prochaines séances lorsqu'il sera confirmé.
PREMIÈRE RENCONTRE LITTÉRAIRE DE l'IREMUS En partenariat avec la médiathèque de la Philharmonie de Paris, l'IReMus a organisé, le 4 février dernier, sa première rencontre-dédicace avec Florence Gétreau et Joël-Marie Fauquet, autour du processus de création de leurs ouvrages. Une belle occasion d'échanger avec ces deux figures majeures de la musicologie française et de découvrir, plus largement, la production éditoriale du laboratoire IReMus. Pour voir la vidéo réalisée à cette occasion, cliquez sur l'image.
Trois questions à...
... Gaspard Njock. DOCTORANT DE L'IREMUS ET AUTEUR DU ROMAN GRAPHIQUE Maria Callas, l'enfance d'une diva, qui vient de paraître (Nouveau Monde Eds, Paris).
Gaspard Njock, nous vous connaissons, au sein de l'IReMus, en tant que doctorant en première année. Pouvez-vous nous présenter brièvement votre sujet de recherche et nous préciser auprès de quel DR vous menez ce travail ?
G. N. : L’ intitulé de mon sujet de recherche est La composante musicale des mises en scène wagnériennes : la correspondance entre le sonore et le visuel dans les scénographies de Patrice Chéreau, Adolphe Appia , Wieland et Wolfgang Wagner. Dans une lettre que Boulez adresse à Chéreau au sujet des répétitions de l’Or du Ring en 1971, on pourrait déduire que l’espace scénique se constitue comme une représentation graphique de la temporalité musicale :
« Patrice. Nous devons nous parler, nous parler sur le début de Wotan dans Rheingold. Je veux garder la description du Walh[alla] dans la nuance pp [pianissimo] comme l’orchestre. Pas glorieux ! Mais un rêve fragile (Windsor Castle par Turner…) il paraît que cela entre en conflit avec ce que vous leur faites faire (d’après Sotin) » Compte-tenu du fait que c’est l’orchestre qui dit le drame dans les opéras wagnériens, comment cette particularité purement musicale est-t-elle transcrite par la scénographie et la mise en scène ? Mon travail de recherche consiste à chercher ce qui, dans les processus créatifs de Chéreau et des autres metteurs en scène, est de l’ordre de l’intuition ou de la traduction/correspondance intersémiotique entre le visuel et le sonore. Comment ce tempo auquel fait allusion Boulez trouve-t-il sa matérialité et sa spatialité sur l’espace scénique ?
Vous aviez publié, en 2018, le roman graphique Un Voyage sans retour, et c'est aujourd'hui Maria Callas, l'enfance d'une diva, qui paraît chez Nouveau Monde éditions. Pouvez-vous nous expliquer la genèse de ce projet et nous éclairer sur la place qu'occupent le dessin et la création plastique dans votre travail.
G. N. : Lorsque j’aborde une création, la question de correspondance entre le visuel et le sonore s’impose systématiquement dans le geste artistique. De près ou de loin, la musique trouve une résonance dans mes travaux. Le sonore influence la recherche, le choix et la conception des images que je crée.
Quel dialogue la musique et le dessin entretiennent-il dans votre travail ?
G. N. : La musique est structurante de la construction des planches de bandes dessinées que je réalise. Ceci est encore plus évident dans mon dernier roman graphique (Maria Callas, L’enfance d’une diva), où j’ai mis en application les résultats de mes recherches de master. Dans ce cadre, rythme, timbre, accord ont trouvé une réelle traduction visuelle dans ce projet de roman graphique. J'ai donc traduit un fragment du premier acte de l'opéra Tristan e Isolde dans lequel je propose, sur la base des travaux de Klee, Kandinsky, et personnels, une représentation graphique correspondant au passage musical étudier. L'intention de créer une oeuvre qui soit une véritable partition sonore pour les metteurs en scène et les scénographes. Dans ces dix planches la couleur (timbre), rythme des principaux vecteurs de sens comme c'est le cas en musique.
(L'illustration d'ouverture de l'interview est une double page de l'ouvrage Maria Callas, l'enfance d'une diva, présenté dans la rubrique Nouvelles publications ci-dessous.)
Nouvelles publications
Musiques . Images . Instruments.
MÉLANGES EN L'HONNEUR DE FLORENCE GÉTREAU Yves Balmer, Alban Framboisier,Fabien Guilloux, Catherine Massip (Dir.), Brepols Publishers, Turnhout. L’œuvre scientifique de Florence Gétreau a profondément renouvelé les domaines de l’iconographie musicale et de l’organologie, de l’Antiquité à l’époque contemporaine. Les contributions réunies dans ce volume illustrent l’étendue de son rayonnement international lire la suite...
Maria Callas. L'ENFANCE D'UNE DIVA. Gaspard Njock, Nouveau Monde Eds, Paris. Ce roman graphique réalisé à l’aquarelle par Gaspard Njock, doctorants de l'IReMus, raconte avec beaucoup d’émotion la vie de la célèbre cantatrice grecque. Sa trajectoire sera celle d’un air d’opéra : amours, trahison, mort et rédemption. Voir l'interview de l'auteur, Gaspard Njock, proposée plus haut.
Musique et Cognition. PERSPECTIVES POUR L'ANALYSE ET LA PERFORMANCE MUSICALE. Philippe Lalitte (Dir.), éditions universitaires de Dijon. Cet ouvrage interroge le rôle de la perception et des sciences cognitives dans les théories et méthodes d’analyse musicale, ainsi que dans l’étude de la performance musicale. Les différentes réflexions et approches analytiques convoquées dans ce volume sont regroupées lire la suite...
La vie du laboratoire
Les bureaux de l'IReMus sont fermés jusqu'à nouvel ordre suite à la pandémie du COVID-19. Nous vous tiendrons informés des activités du laboratoire par mail et via la page Facebook du laboratoire.
